Agroécologie

21 novembre 2022

Au Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo les effets combinés du changement climatique et la guerre risquent d’aggraver les conditions de vie de la population rurale déjà fragilisée par les conflits armés et l’insécurité ayant contraint de nombreux ménages agricoles à l’exode rural.

Les effets du changement climatique ne connaissent pas de frontières géographiques. Ils touchent tout le monde, partout sur la Terre, et frappent de manière particulièrement dure tous ceux et celles qui tirent leurs moyens de subsistance directement de la nature. Il en résulte pauvreté, famine et catastrophes naturelles.

Le bouleversement climatique mondial pose des défis majeurs aux acteurs du développement, puisqu’il affecte bien plus durement les pays et les groupes de population pauvres que les pays développes. Pesant toujours plus lourdement sur le développement, il va jusqu’à compromettre des succès déjà obtenus à ce jour. C’est pourquoi la protection du climat et la gestion des changements climatiques occupent une place croissante dans la solidarité internationale.

En appliquant un certain nombre de mesures portant sur l’exploitation des forêts et des terres, il serait possible de compenser plusieurs fois les quantités d’émissions de gaz à effet de serre produites actuellement chaque année.

L’optimisation des processus de production et l’amélioration des conditions de vie passent par la modernisation des services énergétiques et par une utilisation efficace de l’énergie.

Les territoires ruraux de Lukula et Tshela, situés au coeur de la forêt du Mayombe, sont très affectés par la déforestation et le changement climatique, avec des conséquences aigües en termes d’insécurité alimentaire et de pauvreté des populations.

Dans ce contexte, le projet engagé en 2012 vise à améliorer la sécurité alimentaire des familles et l’approvisionnement des marchés locaux par une augmentation durable des productions en agroécologie, et par un renforcement des filières de commercialisation.

Ce sont ainsi 2 300 petites exploitations vivrières et d’élevage professionnalisées, ainsi qu’une filière café relancée.

La promotion des pratiques agroécologiques permet de mener cette démarche dans un souci de meilleure gestion environnementale des espaces productifs et de protection des ressources naturelles.